Le bûcheron était très pauvre. Une nuit, ils eurent l’idée d’abandonner leurs enfants au fond de la forêt. Les enfants, que la faim tenait éveillés, entendirent la conversation de leurs parents. La petite Grethel se mit à pleurer, tandis qu’Hansel alla dehors et remplit ses poches de cailloux, avant d’aller se recoucher.
A l’aube, la mère réveilla ses enfants : « Debout, paresseux ! Nous allons chercher du bois dans la forêt ! » lança-t-elle sèchement. Rapidement, la famille se mit en route et Hansel, qui fermait la marche, jeta des cailloux blancs sur le chemin. Arrivés au milieu de la forêt, le père ordonna: « Ramassez du bois, les enfants : je vais faire un feu ! ». Une fois le feu lancé, la mère dit aux enfants de se reposer et très vite, Hansel et Grethel s’endormirent.
Peu de temps après, la bûcheron était plus ruiné que jamais et, une fois de plus, les enfants entendirent leur mère convaincre leur père de les abandonner. Cette fois-ci, elle avait prévu de les abandonner plus loin dans la forêt. Hansel voulut sortir discrètement pour récupérer des cailloux, mais la mère avait verrouillé la porte et Hansel ne put sortir.
Comme la dernière fois, la mère réveilla ses enfants à l’aube et ils se mirent en route pour la forêt. Parvenus loin dedans, les parents laissèrent les enfants pour aller couper du bois. Les enfants firent du feu et s’endormirent près de lui. Ils se réveillèrent en pleine nuit et tentèrent, à la lumière de la lune, de retrouver leur chemin. Ils marchèrent toute la nuit, affamés et à bout de force, sans parvenir à sortir de la forêt. Ils finirent par s’endormir au pied d’un arbre.
A midi, alors qu’ils avaient déjà repris la route, ils aperçurent un bel oiseau blanc qui chantait si bien, qu’ils le suivirent jusqu’à une petite maison. En s’approchant, ils découvrirent que la maison était faite de pain et recouverte de gâteaux ; les fenêtres étaient en sucre… « Nous allons nous régaler ! » s’exclamèrent Hansel et Grethel en chœur.
Elle les prit par la main et les entraîna à l’intérieur de sa maison, où elle leur servit un bon repas, avant de leur préparer un lit à chacun. Les deux enfants s’y couchèrent, sereins, sans savoir que la vieille dame était en réalité une vilaine sorcière dont la maison était un piège pour attirer les enfants ; elle les piégeait avec ses sucreries et sa jolie maison, puis les faisait cuire pour les manger ensuite.
Au petit matin, avant même que les enfants soient éveillés, la vieille dame s’empara d’Hansel et l’enferma dans une petite étable. Ensuite, elle secoua Grethel pour la réveiller et lui dit : « Debout, paresseuse ! Cuisine quelque chose de bon pour ton frère ; il faut qu’il s’engraisse. Quand il sera à point, je le mangerai ! ». Grethel n’eut pas le choix ; elle s’exécuta.
Tous les matins, la sorcière allait voir Hansel à l’étable et le tâtait pour voir s’il était assez gras. Hansel, qui était malin, lui tendait un petit os, à la place du bras, car il avait deviné que la sorcière avait une mauvaise vue. Au bout de quelques temps, la vieille sorcière s’impatienta « Que tu sois gras ou maigre, demain, je te tuerai et te mangerai ! »
Le lendemain, Grethel dut remplir la grande marmite d’eau et allumer un feu. La sorcière poussa Grethel vers le four et lui fit : « Faufile-toi dans la marmite et vois s’il est chaud ! ». En réalité, la sorcière voulait la piéger en la faisant rôtir par surprise. La petite Grethel, devinant son intention, répondit : « Je ne sais pas comment y entrer ! » Impatiente, la sorcière s’approcha pour lui montrer comment faire et dès qu’elle fut assez proche, Grethel la poussa dans le four, avant de claquer la porte et de la verrouiller.
Elle courut délivrer son frère : « Nous sommes libres ! » Ensemble, ils trouvèrent, dissimulés dans les coins de la maison de la sorcière, des perles et des diamants. Ils les prirent et se mirent en route vers leur maison. Après quelques heures de marche, ils arrivèrent. Fous de joie, ils coururent jusqu’à la chambre de leurs parents et leur sautèrent au cou.